Hier soir, Laurent Wauquiez - Sécrétaire d'Etat à l'Emploi - était l'invité de l'émission "Le Grand Journal" de Michel Denisot sur Canal +.
Il a notamment été interrogé sur le cas de Rachida DATI qui embarrasse de plus en plus le gouvernement, par son attitude et son incompétence.
Rachida Dati, c'est la dame dont les collaborateurs de cabinet se sont dérobés un à un au début de son ministère ; c'est la dame qui convoque des magistrats en pleine nuit, c'est la dame qui remplit les prisons (avec les conséquences que l'on sait) mais vide les palais de justice de ses fonctionnaires (grève d'hier, entre autres).
Elle défile volontiers en vue de poser pour des magazines mais se défile souvent pour rencontrer les magistrats.
Elle. Elle a Dior les vêtements de luxe ; de ce point de vue, elle est plus garde-robe que garde des sceaux.
Sur Canal +, le Secrétaire d'Etat à l'Emploi s'est donc employé à se faire l'avocat de la garde des sceaux.
Il a dit exactement cela à propos de son encombrante collègue :
"Elle essaie un petit peu d'essayer de mettre un nouvel élan".
Décortiquons la parole ministérielle.
Quand on essaie de faire quelque chose, on n'est déjà pas sûr de parvenir au résultat recherché.
Lorsqu'on essaie d'essayer, on se dit que le but visé s'éloigne un peu plus.
Mais si on essaie d'essayer un petit peu, on se dit que l'on va finir par reculer.
On se souvient que L. Wauquiez a précédemment exercé les fonctions de porte-parole du gouvernement.
Il aura fallu tout son art du maniement des mots pour éviter de dire en des termes moins choisis :
-La ministre de la Justice ? Elle commence à nous les briser menu. On attend avec impatience qu'elle accouche. Qu'on sache peut-être enfin avec qui elle a couché.
Le gland finira bien par tomber du chêne !
Et puis... "Laporte"..."casse-toi pauvre con[ne] !"
Mais ces propos, Wauquiez n'aurait pas pu se les permettre, solidarité gouvernementale oblige. *
Pour lui rendre service, j'ai donc pris l'initiative de m'investir un instant de la fonction de "porte-parole de la pensée" de l'ancien porte-parole du gouvernement.
* PS : par contre, un certain N.S. aurait pu parler comme ça, lui. Si, si.