Il y a quelques jours, un TGV qui assurait la liaison La Rochelle-Paris, a été contraint de s'arrêter deux heures durant, en gare de Surgère.
Le motif de ce contretemps s'est avéré pour le moins cocasse.
Un homme de 26 ans avait prétendu vouloir récupérer son téléphone portable qui était tombé dans les toilettes.
Le malheureux s'était coincé le bras dans la cuvette et n'était plus arrivé à le ressortir.
Le passager, qui ne manque pas d'inspiration, a incriminé l'aspiration des toilettes.
Il est vrai que c'est tellement fâcheux de se faire aspirer un membre en solitaire.
Il aura fallu l'intervention délicate des sapeurs-pompiers pour découper notamment les toilettes à la scie lapidaire.
C'est sur une civière que le passager aura finalement quitté la rame, la chose encore enserrée dans la lunette des toilettes.
Alors, on s'interroge.
Le malheureux a-t-il confondu la qualité des objets qui l'entouraient : cellulose avec cellulaire ?
L'intéressé a-t-il cherché à quitter prématurément le train auquel cas cette péripétie aurait constitué un mobile ?
Nous ne le saurons sans doute pas mais l'usager du train méditera :
La lunette des toilettes est destinée à assurer le confort de l'arrière-train et non à l'introduction d'un membre en quête d'une aspiration hasardeuse et risquée.
Reste qu'on ignore si l'équipage de la SNCF a filé une chasse au jeune homme.
On a beau avoir le bras long, on n'entre pas impunément sans tact dans le royaume de Jacob Delafon.
En tout cas, une affaire qui manque cruellement de classe mais restera sans doute dans les annales de la SNCF.