Un matin à 8 h 15. Gare SNCF de Vienne (Isère).
Le train express en provenance du sud s'immobilise tandis que les usagers s'agitent ; certains pour descendre, d'autres pour monter.
Les portes s'ouvrent. Je monte.
Soudain, arrivé en haut des marches, une charmante femme surgit sur ma droite ; elle sort visiblement des toilettes mais on aurait pu imaginer qu'elle quittait la chambre.
Elle passe inconsciemment devant moi, la fermeture éclair de la jupe redescendue et la jupe qui l'était tout autant, offrant aux passagers la vue d'un triangle noir au milieu d'un décor lunaire.
Je n'ai pas posé un pied sur la lune mais j'y ai simplement jeté un malicieux coup oeil. C'était un un petit pas pour l'homme, mais un grand pas pour une journée fort agréable.
8 h 16, le train s'ébranle et moi je m'éveille.
Il y a des jours où l'on ne regrette pas de se lever, de passer par là où on est passé et au moment où l'on y est passé...