
Photo : Valérie Fiat
...ou bienvenue au gîte.
Ce week-end-là, nous sommes une bonne vingtaine avec femmes, enfants et ados à investir le gîte de Loustau situé à Devesset (Ardèche) où nous sommes accueillis chaleureusement par la propriétaire - Françoise - et son mari.
Sur le trajet, à plusieurs reprises, Nathalie qui est à mes côtés me fait remarquer le nombre de maisons en pierres isolées sur le bord des routes.
-Tu te rends compte, on pourrait y faire des fêtes toute la nuit sans déranger les voisins !
La citadine fêtarde semble recenser les maisons qu'elle transformerait volontiers en boîte de nuit.
Au cours de notre séjour, nous entreprenons une petite balade de trois heures.
Elle aurait dû durer plus longtemps mais les orages menacent.
Déjà, au départ, la partie est loin d'être gagnée.
Nous avons pour guides, deux membres de notre sympathique équipe.
Ce sont une Polonaise et un Cubain qui ont les cartes et notre destin en mains !
Entre nous, nous ne sommes pas très rassurés et l'on se dit qu'on est pas sorti de l'auberge !
Malgré quelques hésitations sur le parcours, tout ce passe bien ; la Polonaise et le Cubain ont gagné leurs galons de guide touristique.
Pendant ce temps,Valérie se transforme en monitrice de colonie de vacances avec les enfants restés au gîte.
N'ayant pas mis des chaussures adaptées à la marche, je souffre légèrement des pieds au retour.
Valérie s'improvise en infirmière pour mon plus grand bonheur.
Elle se dévoue sans compter, pour m'apporter trois pansements (alors que je n'ai que n'ai mal qu'à deux doigts de pieds).
Oh ! pendant que je sommeille dans la chaise longue, j'entends bien :
-Tu as vu ses pieds ?
-Pour lui, ça vraiment été un chemin de croix, cette balade !
La veille, Jean-Yves - qui a voulu rivaliser avec les jeunes - a trouvé le moyen de se blesser légèrement à la jambe.
On le surprend en train de soulager sa douleur en plongeant la jambe dans le bassin.
Mais "chut !!" il ne veut rien dire à "l'infirmière", parce que "l'infirmière"....c'est sa femme.
Léa après s'être lavé les cheveux est à la recherche d'un séchoir. En vain.
Alors, je suggère à Valérie au tempérament plutôt volubile de se placer derrière Léa et de continuer à parler.
La restauration est assurée par un jeune couple de salariés.
Vincent tente bien l'obtention d'une faveur auprès de la blonde restauratrice.
Il rêve de se faire servir le petit déjeuner au lit le matin suivant... mais c'est peine perdue.
Nathalie nous confie qu'elle est en retard de repassage. Forcément, la nuit elle sort et quand elle ne sort pas elle est en phase de récupération.
Alors repasser....ça la dépasse !
L'occasion pour moi de lui lancer :
-Et ça n'a pas l'air de te froisser !
Le samedi soir, le plus âgé des adolescents - très amoureux de sa copine - se fait attendre avant le repas.
Il nous dira :
-J'ai essayé de monter la tente mais elle est toute inondée tellement qu'il pleut.
Je me dis qu'elle a bon dos la tente....c'est sûr, elle doit être inondée...la tente.
Après le repas, vient "le jeu du bouchon".
Yves nous explique la règle du jeu.
En guise de bouchons que nous n'avons pas, nous faisons des boulettes avec des serviettes en papier.
Nathalie aurait bien fait sauter quelques bouchons de champagne...
Dehors, la pluie frappe contre les vitres et les volets et l'on se dit qu'on est bien à l'intérieur.
L'ambiance est chaude, chaleureuse ; des flammes crépitent dans la cheminée.
Les éclats de rire de Laurence fusent ; elle nous entraîne dans ses fou rires jusque tard dans la nuit.
On suspecte Jean-Marc d'avoir voulu perdre rapidement pour rejoindre Christine à l'étage. Il doit avoir très sommeil.
Nous dormirons dans une grande chambre du reste charmante.
Les ados ont finalement planté la tente dans la grange.
Au réveil l'un de nous fait état de sa nuit :
-J'étais entouré par deux ronfleurs !
Il paraît qu'un autre a parlé dans son sommeil....de nourriture alors qu'il a pourtant bien mangé la veille au soir.
Le soleil se lève timidement et c'est Valérie qui nous tire du lit.... et le portrait individuellement....tandis que Jean-Yves, lui, comble l'absence du chant du coq à sa manière.
En rassemblant ses affaires pour quitter le gîte, Valérie manque d'oublier sa paire de baskets.
Je fais remarquer à la blonde qu'elle marche à côté de ses pompes.
Sur le chemin du retour, en redescendant sur Annonay, Nathalie compte chaque degré gagné ; elle a noté un écart de 1O° entre le plateau et la vallée..
Quant à ceux qu'elle a avalés....ils sont fixés dans son organisme.
Les courbes du rhône s'offrent à nos yeux ; la chaleur prend le relais d'un week-end plûtot frais mais plein de douceur...